Alors que la République démocratique du Congo (RDC) fait face à une nouvelle escalade de tensions avec le Rwanda, les États-Unis poursuivent leurs efforts diplomatiques et économiques dans la région. Jeudi 17 avril, la porte-parole du département d'État américain, Tammy Bruce, a déclaré que Washington s'attendait à ce qu'un accord minier actuellement en cours de négociation avec la RDC implique une série de partenaires du secteur privé.

"Nous sommes en train d'examiner les prochaines étapes de cet accord stratégique avec le Congo, et nous aurons davantage à partager dans un avenir proche", a affirmé Bruce devant la presse, selon des propos rapportés par Reuters Africa.

Cet accord, dont les détails restent pour l'instant confidentiels, s'inscrit dans une volonté plus large des États-Unis de sécuriser l’approvisionnement en minerais stratégiques, alors que la RDC demeure l’un des principaux producteurs mondiaux de cobalt et d’autres ressources essentielles à la transition énergétique.

La déclaration intervient dans un contexte de forte instabilité dans l’est de la RDC, marqué par des accusations récurrentes d’agression de la part du Rwanda. Kinshasa accuse Kigali de soutenir les groupes armés actifs dans la région du Nord-Kivu, une situation qui complique les initiatives économiques et sécuritaires internationales dans la région.

Malgré ces tensions, les États-Unis semblent déterminés à renforcer leur coopération économique avec la RDC, tout en appelant à une désescalade régionale. Washington insiste notamment sur la nécessité d’un processus transparent et inclusif, impliquant des entreprises privées mais aussi, potentiellement, des institutions multilatérales.

L’accord minier en préparation pourrait marquer une étape clé dans les relations bilatérales entre les États-Unis et la RDC, tout en positionnant le pays comme un acteur incontournable dans la chaîne mondiale des matières premières stratégiques.