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Dans une déclaration au ton tranchant, l’opposant politique Shekomba Okendhe a lancé un avertissement direct au régime de Félix Tshisekedi, affirmant que la libération de la province du Katanga devrait désormais être la priorité stratégique pour les forces hostiles au pouvoir en place.
« Si le Katanga tombait, Tshisekedi va prendre la fuite, comme Lissouba après la chute de Pointe-Noire », a-t-il déclaré, en référence à l’ancien président congolais Pascal Lissouba, contraint à l’exil après la prise de la capitale économique du Congo-Brazzaville en 1997.
Selon Shekomba, le Katanga représente un point de bascule politique et militaire. Il estime que les forces qui contrôlent actuellement les Kivu sont logistiquement mieux positionnées pour atteindre cette province stratégique que les élites de Kinshasa, qu’il accuse de « se gaver » dans l’indifférence face à l’effondrement sécuritaire du pays.
Une stratégie de rupture
Cette sortie intervient dans un contexte de forte instabilité dans l’Est de la RDC, où les rebelles du M23, soutenus selon l’ONU par le Rwanda, continuent d’étendre leur emprise. Pour Shekomba, le front du Katanga pourrait devenir le talon d’Achille du régime, en raison de sa richesse minière, de sa position géographique et de son poids symbolique dans l’histoire politique congolaise.
Une rhétorique de plus en plus offensive
Déjà connu pour ses critiques virulentes contre le président Tshisekedi, Shekomba multiplie les prises de parole ces dernières semaines. Il accuse le pouvoir de cécité stratégique, d’ abandon des provinces de l’Est et de manipulation du processus de paix avec le Rwanda.
Alors que la RDC tente de stabiliser ses relations diplomatiques et de mettre en œuvre l’accord de paix signé à Washington, les voix dissidentes comme celle de Shekomba rappellent que la crise congolaise reste avant tout une affaire intérieure, marquée par des fractures régionales, des ambitions politiques et une défiance croissante envers les institutions centrales.
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