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Une vidéo glaçante circule depuis dimanche sur les réseaux sociaux. On y voit le général major Sultani Makenga, chef d'état major de la coalition rebelle AFC-M23, s’adresser à ses nouvelles recrues avec un aplomb inquiétant. Le message est clair: la prochaine phase de leur formation se tiendra à Kalemie, Kindu et Kisangani. Trois villes stratégiques, trois bastions symboliques, trois cibles désormais dans le viseur de la rébellion.
Un signal d’expansion militaire? Une provocation? Une déclaration de guerre larvée? Peu importe l’interprétation: le ton est martial, l’intention est limpide. Et dans un contexte où la situation sécuritaire à Uvira se dégrade de jour en jour, cette annonce sonne comme une alarme que personne ne semble vouloir entendre.
Uvira, verrou du Sud-Kivu, est déjà sous pression. Sa chute ouvrirait un couloir vers le Tanganyika et le Maniema, facilitant une avancée vers les villes citées par Makenga. Ce dernier, selon plusieurs rapports, reste sous l’autorité directe de Kigali, tandis que son bras politique, Corneille Nangaa, multiplie les déclarations d’ambition territoriale. Des dissensions internes existent, certes, mais elles n’ont pas freiné l’expansion de la coalition.
Et pendant ce temps, Kinshasa se tait. Aucune réaction officielle, aucun communiqué, aucun plan de riposte. Le silence des autorités congolaises devient assourdissant, presque complice. Face à une menace aussi explicite, l’absence de réponse interroge: l’État est-il dépassé, paralysé ou simplement indifférent?
Pour les populations de Kalemie, Kindu et Kisangani, cette annonce n’est pas une abstraction géopolitique. C’est une épée suspendue au-dessus de leur quotidien. Une promesse de chaos, de déplacement, de violence. Et dans ce climat d’incertitude, le peuple trinque pendant que les puissants calculent.
Roger Amani
Et , veux tu que le plan de riposte soit aussi disponible sur la toile ? Tout le monde sait que nous sommes en guerre...
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