Devant les deux Chambres du Parlement réunies en Congrès, le Président Félix Tshisekedi a exposé ce lundi les priorités de son second mandat, dans un contexte marqué par la détérioration sécuritaire dans l'Est de la République démocratique du Congo.
Dans son discours, le chef de l'État a mis en avant trois axes majeurs :
- Le retrait des forces étrangères : Tshisekedi a exigé un retrait "complet, vérifiable et sans condition" des troupes étrangères opérant en RDC, de manière officielle ou clandestine. Cette exigence vise principalement les forces rwandaises, accusées de soutenir les groupes armés actifs dans le Nord-Kivu et l’Ituri.
- Le démantèlement des circuits d’exploitation illégale des ressources : Le Président a promis de s’attaquer aux réseaux financiers et logistiques alimentant la violence, en ciblant l’exploitation illicite de minerais stratégiques tels que l’or, le coltan et le cobalt, dont une grande partie échappe encore au contrôle de l’État.
- La protection des civils et l’accès humanitaire : Dans un contexte de crise humanitaire aiguë, le Chef de l’État a insisté sur l’urgence de garantir la sécurité des populations et de faciliter l’accès à l’aide humanitaire, condition préalable à tout processus de stabilisation durable.
Tshisekedi a également appelé à une mobilisation nationale et à un renforcement de la coopération internationale, soulignant que la RDC ne pourra pas faire face seule à la complexité des défis actuels.
Ce discours intervient alors que l'Est du pays connaît une recrudescence des affrontements, notamment avec la coalition M23/AFC, dans un climat de forte tension diplomatique avec le Rwanda.
Dénis Ngalamulume
