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L’aéroport international de Bangboka, poumon stratégique dans la guerre contre les rebelles M23, s’est retrouvé au centre d’un tumulte glaçant aux premières heures de la journée de samedi 11 juillet. Ce qui devait être une matinée ordinaire pour les voyageurs s’est mué en scène de fusillade en plein périmètre sécurisé. Panique généralisée, passagers tétanisés, agents débordés.
Le chaos, déclenché de l’intérieur
Ce n’est pas un acte terroriste, ni une intrusion externe: le choc vient de la Garde républicaine elle-même. Ironie brutale pour un corps censé garantir la sécurité du site. Un militaire, en détresse mentale manifeste, aurait ouvert le feu sur deux de ses camarades. Les collègues, dépassés, ont riposté dans une pluie de balles, avant que le tireur ne retourne l’arme contre lui-même. Un dérapage d’une violence ahurissante, au cœur même d’une zone censée incarner le contrôle et la discipline.
Silence militaire, tension palpable
Les services SCIFA de l'armée, censés gérer ce type d'incident, restent murés dans un mutisme frustrant. À l’heure où les citoyens demandent des comptes, les autorités militaires temporisent. Selon des sources internes, la hiérarchie attend encore un signal officiel avant toute déclaration. En attendant, l’enquête suit son cours, lentement, trop lentement aux yeux de l'opinion.
Calme en ville, mais pas dans les esprits
À Kisangani, la ville n’a pas sombré. Le calme règne, en apparence. Mais les interrogations affluent: comment un tel dysfonctionnement sécuritaire est-il possible au sein d’une élite armée? Quelles failles dans la chaîne de commandement ont permis qu’un soldat bascule à ce point? Et surtout, que cache ce silence embarrassé des autorités?
Ce qu’il faut retenir:
Bangboka n'a pas été attaqué, il s'est effondré de l'intérieur. Et le vrai danger, c'est ce que personne ne dit.
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