Lors de son discours sur l’état de la Nation prononcé ce lundi devant les deux Chambres du Parlement réunies en Congrès, le Président Félix Tshisekedi a annoncé un ensemble de mesures en faveur du secteur de l’éducation, avec un accent particulier sur les enseignants du primaire.
Le chef de l’État a confirmé l’octroi d’un supplément de 100 000 francs congolais sur le salaire mensuel de chaque enseignant du primaire, dans le cadre de la consolidation de la gratuité de l’enseignement de base, mise en œuvre depuis le début de son mandat. À cela s’ajoute le paiement de plusieurs primes spécifiques, notamment la prime de gratuité, celle des agents et cadres des services centraux du ministère de l’Éducation nationale, ainsi qu’une prime spéciale pour les inspecteurs.
Sur le plan administratif, un toilettage du fichier de paie est en cours pour intégrer les enseignants non rémunérés, tandis que 1 100 enseignants âgés de 75 à 82 ans ont été mis à la retraite et pris en charge par la Caisse nationale de sécurité sociale des agents publics de l'État (CENSSAP).
Par ailleurs, le président a annoncé la régularisation juridique de 2 273 écoles publiques jusque-là non reconnues administrativement, ouvrant ainsi la voie à leur mécanisation et à leur budgétisation. Il a également évoqué l’élaboration d’un statut particulier pour le personnel enseignant, visant à aligner leurs droits sur ceux des autres agents de l’État.
Côté infrastructures, 1 384 écoles ont été construites à travers le pays, dotées de plus de 254 000 bancs et pupitres, et plus de 80 espaces temporaires d’apprentissage ont été aménagés pour accueillir les enfants déplacés par les conflits ou les catastrophes naturelles.
Enfin, une stratégie nationale d’alimentation scolaire a été adoptée afin de lutter contre la faim à l’école et d’améliorer la fréquentation scolaire.
Ces mesures traduisent la volonté du gouvernement de renforcer l’éducation de base et de valoriser le métier d’enseignant, dans une perspective de développement durable et inclusif.
