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À quelques jours d’une rentrée parlementaire sous haute tension, Augustin Kabuya, secrétaire général de l’UDPS, a choisi de se laver les mains comme Ponce Pilate, face à la tempête politique qui menace Vital Kamerhe. Une posture calculée, mais qui en dit long sur les jeux d’ombres au sein de la majorité.
Devant la base de l’UDPS à la place de l’Échangeur, Kabuya a lâché une bombe: « La pétition contre Vital Kamerhe a déjà recueilli 235 signatures. »
Mais aussitôt, il s’est empressé de désamorcer l’explosion en niant toute implication directe de son parti. Selon lui, l’UDPS et ses alliés ne totalisent que 152 députés. Alors, pourquoi pointer du doigt le parti présidentiel?
« D’où vient donc cette idée de charger l’UDPS? Arrêtons ce débat stérile », a-t-il martelé, comme pour mieux détourner l’attention.
Une déclaration qui ressemble à une esquive stratégique: Kabuya ne soutient pas, ne condamne pas, il observe. Et surtout, il attend l’arbitrage de Félix Tshisekedi, l’autorité morale de l’Union sacrée. En clair: pas de feu vert sans le chef.
Mais cette neutralité affichée est-elle vraiment innocente? Ou bien cache-t-elle une volonté de laisser Kamerhe tomber sans se salir les mains? Car pendant que les pétitionnaires avancent à visage découvert, Kabuya joue les équilibristes, entre loyauté politique et calcul personnel.
Dans ce théâtre parlementaire, chacun joue sa partition. Et Kabuya, en Ponce Pilate moderne, choisit le rôle du spectateur prudent… ou du stratège silencieux.
Roger Amani
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