Alors que la situation sécuritaire et politique en République Démocratique du Congo reste préoccupante, l’ancien président Joseph Kabila a récemment fait une apparition remarquée à Goma, suscitant des spéculations sur ses intentions politiques face à l’actuel régime de Félix Tshisekedi.

Dans ce climat tendu, l’opposant Martin Fayulu et candidat malheureux aux élections présidentielles de 2018 réagi avec virulence, remettant en question les dynamiques de pouvoir et les alliances qui pourraient se former en coulisses.

Une présence stratégique de Kabila à Goma

L’ancien chef de l’État, absent des grands débats politiques depuis plusieurs mois, a choisi Goma, ville stratégique de l’Est congolais en proie à l’instabilité, pour réapparaître sous les projecteurs. Son arrivée intervient alors que la région est marquée par l’activité des groupes armés et les tensions diplomatiques avec le Rwanda, accusé de soutenir le mouvement rebelle M23.

Pour certains observateurs, cette visite pourrait être le prélude à une reconfiguration politique, notamment à l’approche des échéances électorales et des négociations autour du leadership du pays.

Fayulu dénonce des manœuvres politiques

Face à ces développements, l’opposant Martin Fayulu, figure de la contestation contre le pouvoir de Tshisekedi, n’a pas tardé à réagir. Dans un message incisif, il s’interroge sur la possibilité d’un nouveau rapprochement entre les anciennes et nouvelles forces au pouvoir:

« Assistons-nous à une troisième grossesse du couple FCC-CASH ou à une première grossesse du couple UNION SACRÉE-FCC? Qui veut-on vraiment prendre pour le dindon de la farce? Le peuple? », a-t-il écrit sur son compte X.

Cette déclaration fait écho aux craintes d’une recomposition politique qui pourrait relancer les alliances stratégiques entre l’ex-coalition FCC (Front Commun pour le Congo) de Joseph Kabila et l’actuelle majorité Union Sacrée de Félix Tshisekedi.

Les interrogations de Fayulu traduisent les inquiétudes sur l’évolution du paysage politique congolais. La population, confrontée à des défis sécuritaires majeurs, attend des actions concrètes pour stabiliser le pays plutôt que des alliances politiques fluctuantes.

À mesure que la crise sécuritaire se prolonge et que les manœuvres politiques s’intensifient, l’avenir politique de la RDC reste incertain, entre recomposition des forces et contestation populaire.