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L’écho de Doha résonne jusqu’à l’Élysée. Dans une déclaration officielle ce samedi 19 juillet, le président français Emmanuel Macron a salué l’accord de principes signé entre le gouvernement congolais et le mouvement rebelle AFC/M23, sous médiation du Qatar.
Un geste diplomatique fort qui propulse la France dans une posture de soutien actif à la dynamique de paix dans la région des Grands Lacs.
“Je salue l’accord de principes par la RDC et le M23/AFC grâce à la médiation du Qatar et de son Émir. Pour le peuple congolais et la région des Grands Lacs, la dynamique de paix recrée l'espoir et la confiance. La France poursuivra ses efforts en soutien de la paix”, a déclaré Macron.
À l’heure où les tensions restent vives dans l’Est de la RDC, la position française se distingue par un engagement verbal clair, mais aussi par un message implicite à Kigali, Kampala et à tous les acteurs régionaux: les grandes puissances européennes ne resteront pas spectatrices du chaos prolongé.
Cet appui à l’accord de Doha laisse entrevoir une volonté d’encadrer diplomatiquement le processus et de rehausser la crédibilité des engagements pris. Il s’inscrit dans une série de prises de position françaises sur les dossiers sécuritaires africains, mais dans un contexte où l’influence occidentale est souvent perçue avec défiance.
Paix sous condition, espoirs sous pression
Bien que l’accord signé promette le dialogue et un cessez-le-feu bilatéral, les zones occupées par le M23 restent sous tension. Les divergences d’interprétation entre Kinshasa et les rebelles, comme leurs déclarations contradictoires sur un éventuel retrait, entachent la clarté du processus.
Dès lors, l’appui international, en particulier celui de la France, devra peser davantage sur les garanties, les suivis de mise en œuvre et l’adhésion effective des parties. Car entre signature politique et paix réelle, le fossé reste profond.
Si pour Kinshasa, ce soutien diplomatique est un levier stratégique pour isoler les forces dissidentes, pour Paris, il s’agit d’une occasion de repositionnement géopolitique subtil en Afrique centrale. Mais ce jeu d’équilibres exige des actes forts, pas seulement des messages apaisants.
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