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Alors que l’Est de la République démocratique du Congo reste miné par les violences et les incertitudes politiques, Joseph Kabila vient de clore une tournée de consultations qui intrigue autant qu’elle questionne. Goma, Bukavu... des étapes choisies avec soin, sur fond de tensions persistantes et d’attentes populaires.
Un document de synthèse aurait été rédigé à l’issue de ces échanges. Pourtant, sa publication se fait attendre. Et la conférence de presse promise? Reportée sine die. Une stratégie du silence? Une mise en scène du suspense? Les spéculations vont bon train, d’autant plus que certains y voient les prémices d’une réorientation politique.
Selon des confidences recueillies par RFI, ce rapport pourrait sortir de l’ombre à l’occasion du dialogue national voulu par les Églises catholique et protestante. Et voilà Kabila qui se projette soudain comme acteur volontaire dans une nouvelle séquence politique. Dialogue ou monologue? Participation sincère ou posture calculée?
Les proches de l’ex-président balayent l’idée d’un come-back électoral. Ils parlent plutôt d’une quête de reconnaissance, autour de la gouvernance et du traitement de l’insécurité dans l’Est. Mais cette posture « revendicative » ne saurait masquer l’ambiguïté du moment. Car dans un pays où tout geste politique est lu à travers le prisme du rapport de force, les intentions prêtées à Kabila suscitent autant de scepticisme que d’attention.
Joseph Kabila, habitué des silences calculés et des apparitions millimétrées, semble fidèle à son style: avancer masqué, laisser les autres interpréter, puis réapparaître là où on l’attend le moins. Ce n’est pas un retour. Ce n’est pas un retrait. C’est comme toujours une équation politique à plusieurs inconnues.
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