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Une page se tourne dans le paysage éducatif congolais: désormais, aucune école publique ou privée n’a le droit d’exclure une élève enceinte. Le Ministère de l’Éducation et de la Nouvelle Citoyenneté prend position avec fermeté en faveur d’une scolarité inclusive, balayant des décennies de stigmatisation systémique.
Le droit d’apprendre, même enceinte
Dans une note officielle signée par Alexis Yoka Lapulinga, secrétaire général adjoint du ministère, la directive est claire: *tout établissement qui violera cette mesure s’exposera à des sanctions administratives sévères. L’instruction vise à restaurer une égalité de traitement entre élèves, indépendamment de leur situation personnelle.
Un coup de balai dans l’hypocrisie scolaire
Cette décision s’attaque de front à une pratique répandue mais rarement débattue: l’exclusion silencieuse des jeunes filles enceintes, considérées comme "incompatibles" avec le cadre scolaire. Pourtant, comme le rappelle le ministère, la grossesse n’est ni un délit, ni une cause de renoncement au savoir.
Rétablir la dignité et le droit à l’avenir
Au-delà du symbole, cette décision représente une avancée en matière de droits civiques et de lutte contre les inégalités de genre. Elle impose un changement de mentalité dans les écoles, où l’accueil des élèves enceintes ne devra plus être l’exception, mais la règle.
La balle est désormais dans le camp des établissements scolaires: intégrer, accompagner, et cesser de punir les jeunes filles pour des choix ou des circonstances personnelles. Cette réforme pourrait, si elle est bien mise en œuvre, marquer un tournant historique dans l’émancipation éducative des filles en RDC.
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