Le président de l’Association africaine de défense des droits de l’homme (ASADHO), Jean-Claude Katende, a vivement réagi aux spéculations entourant un éventuel report des élections générales prévues en 2028.
Dans une déclaration sans détour, publiée ce mardi sur son compte X, le militant des droits humains a dénoncé toute tentative de remise en cause du calendrier électoral.
« Aucun individu ou parti politique n’a le pouvoir de renvoyer les élections de 2028. C’est une décision qui appartient au peuple congolais », a-t-il affirmé, appelant à un débat républicain sur la question.
Une critique directe de l’Assemblée nationale
Jean-Claude Katende n’a pas mâché ses mots à l’égard de l’Assemblée nationale, qu’il accuse de manquer de légitimité pour trancher sur une question aussi cruciale. Il estime que la majorité des députés y siègent à la suite de fraudes électorales, ce qui, selon lui, discrédite toute initiative émanant de cette institution sur le processus électoral.
« La question doit faire l’objet d’un débat républicain, surtout pas au sein d’une Assemblée nationale dont la majorité de députés y sont arrivés par fraude/tricherie », a-t-il ajouté.
Un appel à la vigilance citoyenne
Cette sortie intervient dans un contexte politique marqué par des incertitudes sur la tenue des prochaines élections. Plusieurs voix s’élèvent déjà pour réclamer des garanties sur le respect du calendrier électoral, alors que des rumeurs persistantes évoquent des velléités de prolongation du mandat présidentiel.
Jean-Claude Katende appelle la population congolaise à rester vigilante et à défendre ses droits démocratiques. Pour lui, toute modification du calendrier électoral sans consultation populaire constituerait une dérive autoritaire inacceptable.
Alors que 2028 semble encore lointain, les enjeux autour de la transparence et du respect des échéances électorales s’imposent déjà comme un sujet central du débat public congolais.
Roger AMANI
