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Depuis près de quatre mois, la capitale congolaise est le théâtre d’un ballet discret mais intense d’interpellations, d’auditions et de perquisitions. En toile de fond, une vaste opération judiciaire menée par les autorités congolaises pour tenter de démanteler ce qui est présenté comme l’un des piliers invisibles du pouvoir de l’ancien président Joseph Kabila: ses présumés réseaux financiers, profondément enracinés dans le secteur minier.
Les enquêteurs s’intéressent tout particulièrement aux ramifications économiques et juridiques liées aux grandes concessions minières, dont certaines sont soupçonnées d’avoir servi de relais à un système d’enrichissement opaque pendant les années Kabila.
Au cœur de l’enquête figure Médard Palankoy, avocat spécialisé en droit minier et ancien conseiller juridique de Dan Gertler, homme d’affaires congolo-israélien longtemps accusé de bénéficier de contrats miniers préférentiels grâce à sa proximité avec le régime Kabila. Palankoy est également l’avocat de Moïse Ekanga, ex-coordonnateur du bureau d’exécution du très controversé contrat sino-congolais, accord gigantesque souvent qualifié de « contrat du siècle ».
Désormais en exil, Moïse Ekanga est considéré par les services de renseignement congolais comme un élément central dans le montage financier hérité de l’ancien pouvoir. Son absence ne freine pas les investigations: plusieurs personnes de son entourage ont été entendues, et des documents bancaires analysés.
Selon plusieurs sources proches du dossier, ces enquêtes pourraient aboutir à des poursuites inédites contre des figures majeures de l’ancien régime. Pour le gouvernement actuel, l’enjeu est double: redonner confiance à l’opinion publique dans la justice, tout en désenclavant un secteur minier encore largement perçu comme captif de l’héritage Kabila.
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