L'Apôtre Kamba Ngalamulume Paul, analyste politique et notable du Kasaï-Central, a vivement réagi à la récente intervention médiatique de l'ancien président Joseph Kabila. Après une longue période de silence, cette sortie suscite des interrogations quant à son impact sur la scène politique nationale.

Selon Kamba, cette prise de parole pourrait davantage déstabiliser le paysage politique que contribuer à un débat constructif. Il rappelle que Joseph Kabila a quitté le pouvoir en 2019, permettant une alternance démocratique. Dès lors, il estime que les critiques du régime actuel manquent de légitimité, notamment au regard du bilan de l’ancien chef d’État en matière de gouvernance et de respect des droits humains.

L'importance de la spécialisation en politique

L’analyste politique insiste sur le fait que la politique est un domaine qui nécessite expertise et formation.

« La politique est un art, c'est une science », affirme-t-il, avant d’appeler les Congolais à confier les responsabilités politiques à des spécialistes: ceux qui ont étudié, pratiqué et vécu la politique.

Il déplore une tendance actuelle où certains individus s’improvisent politiciens, souvent motivés par des intérêts personnels plutôt que par une réelle compétence.

Une critique sévère des sorties médiatiques de Kabila

Revenant sur les récentes interventions publiques de Joseph Kabila, l’Apôtre Kamba ne mâche pas ses mots et les qualifie de « zéro. Raté. » Selon lui, l’ancien président n’aurait pas été bien conseillé, voire n’aurait jamais eu de bons conseillers.

« Un conseiller d’une telle personnalité doit bien réfléchir avant de donner un avis. », souligne-t-il, s’interrogeant sur la pertinence des décisions et des prises de parole de Kabila.

Il se demande si ces erreurs sont volontaires ou résultent d’une mauvaise gestion interne, évoquant la possibilité de « cabinets parallèles » ou de « conseillers parallèles » influençant l’ancien président.

L’Apôtre Kamba met également en garde contre l’exploitation politique du conflit sécuritaire dans l’Est du pays. Pour lui, la priorité doit être un dialogue inclusif et la consolidation des institutions démocratiques, plutôt que des discours exacerbant les tensions.

Il regrette que Joseph Kabila n’ait pas directement dénoncé le rôle du Rwanda dans cette crise, qu’il qualifie de « soutien farouche des terroristes et de nos agresseurs ».

En conclusion, l’analyste politique exhorte les acteurs politiques congolais à faire preuve de retenue et de responsabilité, afin de préserver la stabilité et l’unité nationale. Il appelle également la population à *rester vigilante face aux manœuvres politiques, susceptibles de compromettre les acquis démocratiques du pays.