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L’ambiance politique se tend à nouveau en République démocratique du Congo, et cette fois c’est Adolphe Muzito, ancien Premier ministre, qui se retrouve dans le viseur d’une contre-offensive virulente lancée par Prince Epenge, porte-parole du mouvement LAMUKA.
Dans une déclaration au ton tranchant, Epenge fustige ce qu’il qualifie de "quête du pouvoir pour le pouvoir", accusant Muzito de naviguer entre opportunisme et ambivalence politique.
“Muzito n’est ni dans l’opposition, ni dans une quelconque position. Quand l’hirondelle prétend faire le printemps…” ironise Epenge, dénonçant une attitude jugée incohérente et erratique.
Une opposition plurielle, sans hiérarchie imposée
Pour LAMUKA, parler de "syncrétisme" dans l’opposition comme le fait Muzito est une méprise: l’opposition est par nature plurielle et peut travailler en "convergence parallèle" sans chercher une hiérarchie artificielle. Ce sont les idées, les projets alternatifs et la confiance populaire qui doivent définir les leaders, insiste Epenge.
“C’est le peuple qui décide de qui est devant et à quel moment”, rappelle-t-il.
L’héritage en question et un leadership contesté
LAMUKA critique également Muzito pour le recul de son propre parti depuis la rupture avec Lamuka, attribuant cette hibernation politique à l’absence de leadership visionnaire et combatif. Une pique qui vise la pertinence même du positionnement actuel de Muzito sur l’échiquier politique.
Popularité vs répression: la question qui dérange
En réponse à ceux qui qualifieraient l’opposition d’impopulaire, Epenge retourne l’argument: si elle était si peu suivie, pourquoi ses manifestations sont systématiquement réprimées dans le sang? Une interrogation lourde de sens, qui pose la question de la légitimité, de la peur du régime et de la vraie portée populaire de l’opposition.
“L’opposition n’a plus rien à démontrer, avec l’échec du régime en place. Elle est plus que jamais suivie par les Congolais,” conclut-il, tout en affirmant que la voie actuelle privilégiée reste celle du dialogue plutôt que de la confrontation, en raison du chaos institutionnel ambiant.
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