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L’uniforme ne protège plus l’homme. La haute Cour militaire de la République démocratique du Congo a rendu un verdict sans appel contre le général de brigade John Mulongo Dibwe, ancien commandant de la 22e région militaire: 10 ans de prison ferme, pour violation de consignes et désertion à l’étranger, assortie de sa destitution des forces armées.
Pas de circonstances atténuantes, aucune clémence. La décision, prise à la majorité des voix de la cour lors d’une audience publique et contradictoire le mercredi 09 juillet à Kinshasa,marque une chute brutale d’un officier supérieur autrefois respecté. Le président de la chambre, le général de brigade magistrat Jean-Paulin Ntshayikolo, a lu l’arrêt avec une froide rigueur:
« Les faits sont établis en fait comme en droit… Le prévenu est déclaré coupable… et condamné, sans admission des circonstances atténuantes. »
Mulongo paie cher son absence prolongée hors du territoire, jugée comme une atteinte grave à l’ordre militaire et à l’autorité centrale. Plus encore, le général est frappé d’une mesure financière: paiement des frais d’instance, sous peine de subir six mois de contraintes par corps si ces frais ne sont pas acquittés dans les trois mois.
Officiellement, la haute Cour militaire confirme la détention du prévenu. Officieusement, c’est un signal fort envoyé à la grande muette: même les galons ne sont plus intouchables.
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