La scène politique congolaise s'enflamme à nouveau après une déclaration virulente de l’opposante Francine Muyumba sur la plateforme X. Dans un message aussi tranchant que révélateur, l’ex-sénatrice dénonce avec vigueur ce qu’elle considère comme un exemple criant d’improvisation diplomatique au plus haut niveau de l’État.

Un accord signé... mais mal compris?

Selon Muyumba, le gouvernement congolais aurait paraphé un accord international dont ni les objectifs réels, ni les implications concrètes ne semblent avoir été correctement mesurés. « Le gouvernement congolais a signé un accord dont lui-même ne connaît ni les tenants ni aboutissants », écrit-elle. Une accusation grave, qui soulève des questions sur la chaîne de décision et le niveau de préparation en matière de politique étrangère.

Le rôle involontaire du Ministre de la Communication

Elle poursuit en soulignant l’ironie: c’est le Ministre de la Communication lui-même qui aurait, malgré lui, mis en lumière les failles de cette diplomatie qualifiée d’erratique. Une diplomatie qui semble plus préoccupée par l’affichage aux côtés de puissances occidentales que par la faisabilité réelle des engagements pris. « L’objectif? Apparaître aux côtés du Président américain. Mais la mise en œuvre? Totalement négligée », déclare-t-elle.

Quand Mandela s'invite dans le débat

Citant Nelson Mandela: « Signer un accord sans moyen de l’appliquer, c’est simplement repousser le conflit », Muyumba interpelle sur la responsabilité et la lucidité attendues de la part des dirigeants. Dans un contexte international de plus en plus tendu, un tel manque de rigueur pourrait avoir des conséquences diplomatiques durables.

Où est passé le Parlement?

La question reste entière: que fait le Parlement congolais face à ce genre de décisions unilatérales? Le silence institutionnel fragilise davantage encore l’image d’une gouvernance transparente et participative.

En remettant en cause la solidité de l’approche diplomatique congolaise, Francine Muyumba pousse le débat public vers une exigence de cohérence et de vérité. Plus qu’un simple coup de gueule politique, ses propos viennent poser une question fondamentale: le Congo poursuit-il une stratégie internationale durable… ou simplement des photos de circonstance?