Le gouvernement provincial du Sud-Kivu a annoncé ce mercredi 10 décembre 2025 que des éléments identifiés comme des forces spéciales rwandaises ont pris le contrôle de la ville d’Uvira dans la matinée. Selon le communiqué officiel, l’opération a provoqué la mort de 413 civils, parmi lesquels de nombreuses femmes, enfants et jeunes, tués par balles, grenades et bombardements.
Ces attaques ont touché plusieurs localités : Kamanyola, Katogota, Luvungi, Bwegera, Luberizi, Mutarule, Lemera, Sange, Kiliba et Uvira même. Les autorités provinciales parlent d’une « intention manifeste de carnage » destinée à briser toute résistance et à provoquer des déplacements forcés, plus de 200 000 personnes ayant déjà fui la ville dans des conditions dramatiques.
L'AFC-M23 revendique la prise d'Uvira
Dans une vidéo tournée devant la mairie d’Uvira, le chef d’état-major général adjoint de l’AFC/M23, Bernard Maheshe Byamungu, a revendiqué la prise de la ville. Il affirme que son mouvement agit pour « libérer la population des tracasseries ».
La plaine de la Ruzizi, déjà marquée par des affrontements récurrents entre les FARDC et l’AFC/M23, devient le théâtre d’une escalade dramatique. Les organisations humanitaires locales alertent sur une situation catastrophique, avec des milliers de déplacés cherchant refuge vers les frontières rwandaise et burundaise.
Roger AMANI
