‎Une ombre plane sur le Haut-Katanga. Le gouverneur Jacques Kyabula Katwe, figure politique bien ancrée dans le paysage congolais, est porté disparu depuis plusieurs heures. Selon des sources crédibles, il aurait quitté le territoire national en toute discrétion, avec le concours de plusieurs élus locaux, soulevant des soupçons de départ clandestin organisé.

‎Une convocation qui ne verra jamais le jour

‎Tout a commencé avec une convocation officielle adressée par les autorités centrales, invitant le gouverneur à se présenter à Kinshasa pour une série d’éclaircissements. Officiellement, Kyabula a invoqué des raisons de santé pour ne pas s’y rendre. Dans les coulisses, la tension monte: les services de sécurité placent désormais le gouverneur dans leur collimateur, certains évoquant une tentative d’échapper à une enquête imminente.

‎«Un proche confie: « Il ne s’agit pas d’un voyage banal. Il savait ce qui l’attendait à Kinshasa. »

‎Intérim déclenché, mais silence pesant

‎Pendant ce temps, le vice-gouverneur Martin Kazembe a été formellement notifié pour assurer l’intérim. Une mesure administrative qui masque mal l’ embarras institutionnel: ni explication officielle sur l’absence prolongée, ni précision sur la destination du gouverneur, ni trace de communication publique.

‎Départ médical ou dérobade stratégique?

‎Ce silence sème le trouble: est-on face à un gouverneur réellement malade ou à un acteur politique qui joue une carte d’évitement? Les regards se tournent vers les possibles connexions politiques ayant facilité cette sortie du territoire. Des noms circulent, des hypothèses s’affrontent, mais aucune confirmation ne filtre.

‎Ce nouvel épisode s’ajoute à une série d’agitations institutionnelles qui secouent le pays, entre convocations mystérieuses, restructurations en cascade et pressions sécuritaires. La République semble chaque jour davantage placée sous tension.