Ce site web utilise des cookies pour vous aider à bénéficier d'une expérience de navigation supérieure et plus pertinente sur le site web. En savoir Plus...
C’est une déclaration qui fait grincer des dents autant qu’elle suscite des applaudissements. Lors d’un briefing presse tenu le jeudi 17 juillet, Patrick Muyaya, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, a pris position sans détour: les jeunes filles enceintes ont leur place à l’école. Point final.
“On ne peut pas exclure ou punir doublement une jeune fille parce qu’elle est grosse. Ce n’est pas de l’encouragement, mais ce sont ses droits que l’on fait respecter”, a-t-il martelé.
Entre progrès social et malaise culturel
La mesure, officialisée par une circulaire du ministère de l’Éducation nationale, bouscule les tabous et met à nu les fractures d’une société encore tiraillée entre morale punitive et justice sociale. Pour certains, c’est une porte ouverte à la banalisation de la grossesse précoce. Pour d’autres, c’est une avancée courageuse qui protège les droits fondamentaux des jeunes filles.
Une réforme qui dérange
Dans un pays où les grossesses adolescentes sont souvent synonymes de stigmatisation, d’abandon scolaire et de précarité, le gouvernement choisit de rompre avec l’hypocrisie sociale. Muyaya, en défenseur assumé de cette réforme, bouscule les conservatismes et appelle à une lecture plus humaine de la situation.
Ce choix politique redéfinit le rôle de l’école: non plus comme un lieu de sanction morale, mais comme un espace de résilience et de réinsertion. Et si la société veut lutter contre les grossesses précoces, elle devra le faire par l’éducation, pas par l’exclusion.
© Express Média. Tous droits réservés.