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Une onde de choc politique traverse la République Démocratique du Congo, alors que les signes d’une crise profonde et multisectorielle se multiplient: arrestations de généraux, propos incendiaires contre l’Église catholique, suspension de gouverneurs, territoires occupés, économie en déroute.
Dans ce tumulte, la voix de Daniel-Louis Mpela, acteur politique basé en Pologne et proche du leader de l’opposition Martin Fayulu, surgit comme un cri de lucidité: « Le pays semble suspendu dans le vide, tandis que la population regarde, impuissante. Nous ne formons pas une véritable nation… »
Crise de l’autorité et polarisation politique
La montée des tensions entre institutions, les insultes proférées par des responsables du parti présidentiel UDPS à l’encontre des évêques catholiques, et l’audition du Lieutenant-Général Bwamenda Ntumba, chef de la maison militaire du Président Tshisekedi, devant le Conseil National de Sécurité, illustrent une verticalité du pouvoir en perte de cohérence. Le pays semble glisser vers une logique de confrontation généralisée, où les repères républicains sont brouillés par les dérives verbales et les règlements de comptes.
État fragmenté, nation émiettée
La suspension de certains gouverneurs et la persistance des territoires occupés par des groupes armés soulèvent une question fondamentale: qui gouverne réellement et pour qui? Dans une déclaration amère, Mpela résume cette réalité en des termes qui résonnent dans toutes les couches sociales: « Nous ne formons pas une véritable nation. » Une parole douloureuse, mais qui traduit une vérité brutale: celle d’un État miné par les divisions, le clientélisme, et la perte de confiance populaire.
L’économie à bout de souffle
Inflation galopante, chômage endémique, pouvoir d’achat en lambeaux… La crise n’est pas que politique: elle est structurelle. L’indifférence apparente des institutions face à la détresse des citoyens accentue l’impression d’un délitement irréversible. Daniel-Louis Mpela appelle à un sursaut citoyen, à une reconstruction morale et politique de l’unité nationale: « Il ne s’agit pas d’un changement de figures, mais d’un changement de cap. »
Loin d’une posture nihiliste, Mpela pose les bases d’un questionnement sur la gouvernance, la responsabilité collective et l’avenir d’une République en perte de repères. Ce n’est pas le simple cri d’un opposant, mais l’interrogation d’un homme face à ce qu’il nomme une “fragmentation de la conscience nationale”.
À Lubumbashi, Kinshasa, Goma ou Bukavu, le même sentiment: celui d’une fatigue républicaine.
La RDC, riche de ses ressources et de son peuple, ne manque pas de potentiels, mais que faire quand les fondations de la maison commune s’effritent ?
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