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Le Président Félix Tshisekedi a rencontré ce samedi 21 juin les représentants de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et de l'Église du Christ au Congo (ECC) dans le cadre des consultations autour d’un futur dialogue social. L’entretien, tenu à huis clos, a permis au Chef de l’État de clarifier sa vision et ses lignes rouges.
Selon une source présente à la réunion, si le Président se montre favorable à l’ouverture d’un dialogue, il rejette catégoriquement la participation de certaines figures politiques de premier plan telles que Joseph Kabila, Moïse Katumbi et Corneille Nangaa, qu’il considère comme des acteurs de blocage ou porteurs d’intérêts contraires à l’apaisement. Il a également exprimé son opposition à ce que des personnalités religieuses influentes comme le cardinal Fridolin Ambongo, Monseigneur Donatien Nshole ou encore Monseigneur Fulgence Muteba jouent un rôle dirigeant dans ce processus.
À la place, l’équipe de Dodo Kamba, représentant une branche évangélique jugée plus neutre par la présidence, serait appelée à contribuer. Une cellule technique dirigée par Casimir Eberande pourrait, selon les confidences, appuyer l’ECC et la CENCO dans une mission d’harmonisation du dialogue.
Enfin, le Chef de l’État a rappelé aux évêques qu’il détient les conclusions d’un rapport de l’Inspection Générale des Finances (IGF) mettant en cause certains aspects de leur gestion, sans toutefois en dévoiler publiquement les détails.
Ce tour de table témoigne d’une volonté présidentielle de maîtriser l’agenda du dialogue, tout en écartant les voix qui, selon lui, risqueraient d’en dévoyer les objectifs. Reste à voir si cette posture trouvera écho auprès de la société civile et des acteurs internationaux appelés à soutenir le processus.
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