Alors qu'ils les avaient qualifiés il y a peu de "politiciens en soutane", Félix TSHISEKEDI sous les soutanes des Évêques Catholiques, filtre de solution en République Démocratique du Congo. 

La chute de Goma a marqué la phase d’exécution de cet agenda pour un dialogue politique que Félix TSHISEKEDI refuse d’accepter, depuis plus de 5 mois déjà. 

Le lundi 3 février 2025, une rencontre a eu lieu entre les évêques membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et ceux de l’Église du Christ au Congo (ECC) qui ont remis un projet contenant des propositions au président de la RDC,Félix Tshisekedi à la Cité de l’Union africaine, à Kinshasa.

Selon plusieurs observateurs, cette rencontre entre le Président Félix Tshisekedi et les représentants des deux principales confessions religieuses du pays ouvre la voie à un possible dialogue national pour renforcer la cohésion et l’unité en RDC. Le Chef de l’État, favorable à ce projet, a encouragé la démarche et invité les Églises à poursuivre leur rôle de médiatrices auprès des différents acteurs nationaux.

La CENCO et l'ECC rencontrent Martin Fayulu

La CENCO et l’ECC ont poursuivi leurs consultations en échangeant avec Martin Fayulu, président de l’ECiDé le mardi 04 février après avoir rencontré le président Félix Tshisekedi. 

« Nous lui avons présenté notre initiative et il l’a accueillie avec intérêt. » Et d'ajouter « Nous sommes sortis d’ici avec un accord clair sur l’importance de construire l’unité du pays », a dit Éric Nsenga au sortir de cet entretien. 

Martin Fayulu a formulé des observations de fond et apporté des contributions pertinentes.

Martin Fayulu, l’aigle incompris ? 

Martin Fayulu avait plusieurs fois évoqué le problème de la cohésion. Conscient des frustrations au sein de la classe politique, il avait proposé à Félix Tshisekedi un dialogue sur la cohésion nationale mais ce dernier, avait rejeté cette proposition. Pour Fatshi : "ce sont des gens qui veulent des arrangements pour avoir des postes, il n'y a aucune crise politique qui nécessite un dialogue". C'était une humiliation pour Mafa et son camp. Aujourd’hui, le voilà contraint de faire profil bas, une arme braquée sur lui par son ancien allié NANGAA.

Le dialogue est devenu un cercle vicieux en République Démocratique du Congo. Les gens se rencontrent, discutent, partagent le pouvoir et n'appliquent pas les résolutions du dialogue. En fin de compte, le dialogue permet juste à certains opposants d'occuper des postes. La majorité au pouvoir s'élargit. Très souvent les accords ne sont pas respectés. L'opposition sort toujours plus faible.

Roger AMANI