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Tandis que les palabres diplomatiques s’éternisent à Doha, le terrain brûle. Le gouvernement congolais tire la sonnette d’alarme ce vendredi 11 juillet, face à l’intensification fulgurante des manœuvres du M23, qui ne cache plus son ambition: fondre sur Uvira, cité stratégique au Sud-Kivu, et faire vaciller l’ordre républicain.
C’est Patrick Muyaya, ministre de la Communication et des Médias, qui monte au créneau: « Le M23 se muscle sur tous les axes menant aux lignes de front. Leur cible est claire: Uvira doit tomber ».
Une déclaration sèche, qui souligne l’agressivité du groupe rebelle dans sa volonté d’élargir sa domination militaire au mépris de la paix en gestation.
En réponse, le M23, dans un contre-feu rhétorique bien huilé, accuse Kinshasa de déployer massivement troupes et armement sur l'ensemble des fronts. Son porte-parole Lawrence Kanyuka condamne ce qu’il qualifie de "provocations militaristes" menaçant les civils, tout en se posant en victime ; une posture jugée hypocrite par certains observateurs.
Ce ping-pong d’accusations survient dans un climat d’insécurité rampante, où les combats sporadiques au Nord-Kivu font craindre un embrasement du Sud-Kivu. Uvira, ville frontalière au bord du lac Tanganyika, devient le nouvel épicentre potentiel d’un conflit à rebonds multiples.
Pendant que la communauté internationale multiplie les appels mous à la désescalade, les FARDC, elles, se tiennent prêtes. Kinshasa martèle qu’aucun centimètre du territoire ne sera abandonné sans combat. Mais sur le terrain, c’est la population civile qui marche sur un fil, entre guerre larvée et faux espoirs de paix.
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