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Alors que Joseph Kabila tente de reprendre pied sur l’échiquier politique congolais, son retour est loin de faire l’unanimité dans les cercles katangais. L’ancien président peine à rallier les Balubas, malgré son ancrage historique dans la région. Et si son silence habituel lui servait autrefois de bouclier, cette fois-ci, les attaques sont frontales.
Mukungubila tire à balles réelles
À peine revenu à Lubumbashi, Joseph Mukungubila, prédicateur controversé et ancien candidat à la présidentielle, a lancé une offensive verbale sans détour contre Kabila:
« Vous savez combien j’ai été torturé par ce Rwandais tutsi, un nomade. À un moment, je pensais même le classer parmi les pygmées », a-t-il déclaré devant ses partisans venant l'accueillir à Lubumbashi.
Des propos virulents aux relents identitaires, qui ravivent les tensions ethno-politiques et divisent davantage l’opinion.
Une rivalité enracinée dans l’histoire
Les deux hommes ne sont pas étrangers à la controverse. L’hostilité entre Mukungubila et Kabila remonte à plusieurs années, nourrie par des épisodes de confrontation politique, religieuse et militaire. Ironie de l’histoire, certaines rumeurs persistantes évoquent un lien familial éloigné entre Mukungubila et Mzee Laurent-Désiré Kabila, feu père de Joseph Kabila. Mais la rancœur l’a visiblement emporté sur le sang.
Le retour de Joseph Kabila, une ligne de fracture
Alors que l’ancien chef de l’État tente de réactiver ses réseaux et de galvaniser sa base dans le Haut-Katanga, ce genre de déclaration publique fragilise ses ambitions. Entre suspicion d'origine, rejet ethnique, et bilan politique contesté, le retour de Kabila s’annonce plus chaotique que rassembleur.
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