Ce site web utilise des cookies pour vous aider à bénéficier d'une expérience de navigation supérieure et plus pertinente sur le site web. En savoir Plus...
À l’occasion du 65e anniversaire de l’indépendance de la République démocratique du Congo, Daniel-Louis Mpela, cadre politique du parti ECIDE en Pologne et proche de Martin Fayulu, livre une réflexion sans détour sur les dérives politiques qui ont jalonné l’histoire du pays depuis la chute de Mobutu, et appelle la jeunesse congolaise à ne plus céder à l’aveuglement idéologique.
Une interrogation sur la perte de cap national
« Pourquoi, malgré les dialogues internes et externes, la RDC peine-t-elle toujours à retrouver sa place dans le concert des nations? »
Avec cette question de fond, Mpela brosse le portrait d’un pays empêtré dans une instabilité chronique depuis plus de 30 ans, conséquence, selon lui, de choix politiques tragiques, de trahisons successives, et de dirigeants plus soucieux de leur confort personnel que du bien commun.
Il pointe du doigt la transition post-Mobutu et l’assassinat de Mzee Laurent-Désiré Kabila comme le point de bascule d’un espoir avorté: « Le pays a été abandonné aux fossoyeurs de la République. »
Une classe politique jugée coupable
Pour Mpela, le diagnostic est sans appel: qu’ils soient anciens rebelles ou leaders de l’opposition, la majorité des figures politiques actuelles ont failli. Tous, estime-t-il, se sont partagé les postes et les ressources, au détriment de la reconstruction du pays.
« Aucune autoroute digne, aucun réseau ferroviaire cohérent, et une éducation publique sacrifiée pendant que leurs enfants étudient à Harvard ou à la Sorbonne. »
Il fustige également l’instrumentalisation cynique de la jeunesse, utilisée comme force de mobilisation lors des campagnes mais abandonnée aussitôt les urnes refermées. Cette jeunesse est ensuite qualifiée de « perdue »… par ceux-là mêmes qui l’ont privée d’avenir.
Une adresse directe à la jeunesse congolaise
Face à cette situation, le message de Mpela se fait inspirant, presque manifeste: « Assez d’idolâtrie! […] Ce qui doit nous unir, ce ne sont pas nos divergences idéologiques, mais la situation dramatique de notre pays. »
Il exhorte les jeunes à penser par eux-mêmes, à cultiver l’esprit critique, et surtout, à cesser d’être des marchepieds pour des ambitions politiques dévoyées. Selon lui, c’est dans une conscience collective unifiée que naîtra un véritable projet national, loin des manipulations partisanes.
Un appel à une révolution des mentalités
À travers ses mots, Daniel-Louis Mpela invite à une introspection douloureuse, mais salutaire. Pour lui, le véritable enjeu est la refondation morale du Congo, par une jeunesse exigeante, éveillée, et unie par le refus de la médiocrité.
« L’avenir du Congo dépend de notre capacité à penser par nous-mêmes […] Vive la jeunesse consciente. Vive le Congo libre. » conclut-il.
© Express Média. Tous droits réservés.