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Tandis que les tractations diplomatiques s’intensifient entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, sous la houlette de la médiation américaine, une voix puissante s’élève au sein de l’Église catholique pour dénoncer la méthode: celle du cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa, qui n’a pas mâché ses mots.
"Il a déjà tenté ce genre de méthode en Ukraine, sans succès. Et maintenant, chez nous, tout le monde court, tout le monde a peur de Trump. Ça suffit!", fulmine le prélat, en référence au président américain Donald Trump, dont l’empreinte diplomatique plane encore sur les négociations.
Selon Ambongo, l’accord de paix en signé à Washington entre la RDC et le Rwanda ne serait qu’une “fausse solution”, incapable de répondre aux racines profondes du conflit à l’Est du Congo. Ce rejet frontal souligne le fossé grandissant entre les manoeuvres géostratégiques étrangères et les attentes locales.
Le cardinal accuse ouvertement les instances internationales de confisquer la voix congolaise dans le processus de paix:
"Trop de décisions sont prises sans écouter les Congolais. Assez de solutions imposées, assez de manœuvres dictées de l’extérieur."
Pour l’archevêque de Kinshasa, la voie vers une paix réelle ne passe ni par les salons de Washington ni par les raccourcis diplomatiques: "Seule une solution concertée, inclusive et enracinée dans les réalités locales peut garantir une paix durable."
En plein cœur d’une période décisive pour la stabilité régionale, cette sortie du cardinal Ambongo fait l’effet d’un rappel brutal: la paix ne peut se décréter depuis l’étranger, elle doit émerger du terrain, dans le respect des peuples concernés.
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