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Face au présidium de l’Union sacrée réuni en conclave ce samedi, le président Félix Tshisekedi a levé le voile sur les contours du très attendu gouvernement Suminwa II. Selon les informations recueillies, la nouvelle équipe gouvernementale comptera au maximum 45 membres, un resserrement jugé stratégique.
Mais derrière cette annonce, une ombre s’installe: aucune consultation préalable n’a été menée avec les responsables des partis et regroupements politiques de la majorité. Une méthode verticale qui questionne, au sein même d'une plateforme qui se veut inclusive. La pilule pourrait être difficile à avaler pour ceux qui attendaient un processus de dialogue ouvert.
Une posture ferme, une ouverture calibrée
Le président n’a pas fait dans la demi-mesure: il appelle ceux qui ne seront pas nommés à “prêter main forte au prochain gouvernement”, dans une logique de solidarité institutionnelle… ou de discipline politique. Ce message, glissé dans une réunion à huis clos, sonne comme un avertissement aux recalés et un appel à éviter les dissidences.
Dans une tentative d’élargissement, le futur exécutif intégrera également des personnalités issues de la société civile et de l’opposition modérée, selon nos sources. Une ouverture mesurée, qui vise à renforcer la légitimité d’un gouvernement sans forcément élargir la base des décideurs internes.
La confirmation de Judith Suminwa à son poste de Première ministre est désormais actée. Mais ce remaniement, orchestré sans concertation, ravive les critiques autour de la gouvernance présidentielle: centralisation des décisions, affaiblissement des alliances, frustrations montantes.
Alors que l’Union sacrée semble avancer en ordre dispersé, ce gouvernement annoncé comme “imminent” pourrait bien être l’occasion d’un recentrage stratégique… ou le déclencheur de nouveaux tiraillements politiques.
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