Le ministre de l’Économie Nationale de la République démocratique du Congo, le Professeur Daniel Mukoko Samba, a fait une mise au point économique cruciale devant la séance plénière du Sénat ce mardi 4 novembre. Répondant à une question d'actualité, le Ministre a justifié le récent raffermissement du franc congolais (FC) en s'appuyant sur des mesures monétaires précises et la discipline fiscale.
La plénière était présidée par le speaker Jean-Michel Sama Lukonde. Le ministre Daniel Mukoko Samba a mis en évidence le rôle déterminant joué par la Banque Centrale du Congo (BCC) dans cette dynamique monétaire, notamment à travers un ajustement technique de la réserve obligatoire des banques commerciales.
Il a détaillé la manœuvre : « En date du 21 août 2025, le gouverneur informait la profession bancaire, dans une correspondance adressée à l’Association Congolaise des Banques (ACB), que lors des trois prochaines notifications, c’est-à-dire celle de septembre, octobre et novembre 2025, qu’elle devait procéder à l’actualisation successive du taux de change appliqué à la réserve obligatoire... »
Le ministre a expliqué que le taux de change utilisé pour la réserve obligatoire était resté cristallisé depuis décembre 2021 à un taux obsolète de 1 999,9 francs congolais pour un dollar américain (USD). Cette "correction" de la BCC était essentielle.
« Ce taux de change figé méritait quand même une correction pour raffermir le franc congolais », a précisé le Ministre.
L'actualisation progressive de ce taux technique permet d'harmoniser les instruments monétaires avec la réalité du marché, contribuant ainsi à stabiliser et renforcer la monnaie nationale.
La bonne gestion fiscale, second pilier du succès
Au-delà des aspects purement monétaires, le Professeur Mukoko Samba a également attribué le succès du raffermissement du FC à la bonne gestion des échéances fiscales.
Une gestion fiscale rigoureuse et opportune contribue à réduire la pression de la demande sur les devises en finançant les dépenses publiques par des ressources internes; améliorer la crédibilité des finances publiques nationales, renforçant la confiance des opérateurs économiques et des investisseurs.
L'intervention du ministre au Sénat vise à apporter des éclaircissements techniques et politiques sur la résilience actuelle du franc congolais, soulignant une coordination efficace entre les politiques monétaires (BCC) et les politiques budgétaires (Gouvernement).
Stony Mulumba Sha Mbuyi
