Les mouvements citoyens et la société civile de Kisangani ont soumis, ce dimanche 9 novembre, des pistes de solutions concrètes au ministre d’État en charge de la Justice, Guillaume Ngefa, visant à résoudre la problématique de l'indemnisation des victimes de la Guerre des Six Jours (affrontements entre les armées rwandaise et ougandaise en 2000). Les propositions se concentrent principalement sur une meilleure gouvernance et la dépolitisation de la structure en charge de la réparation.
La principale recommandation des acteurs locaux concerne le Fonds de réparation et d'indemnisation des victimes des activités illicites de l'Ouganda (FRIVAO). Ils insistent sur la nécessité de respecter scrupuleusement le décret portant sa création.
La société civile exige l'application de l'article 8, alinéa 3, du décret, qui stipule que la gestion du FRIVAO revient à la société civile. Pour garantir l'intégrité du processus, la société civile demande la nomination d'animateurs issus de la société civile de la région afin que le Fonds soit géré sans interférences politiques, comme l'a indiqué Christian Kumbi, membre de la dynamique de la nouvelle société civile de la Tshopo.
Transparence et traçabilité des indemnisations
Face aux critiques passées concernant le fonctionnement et les allégations de détournement de fonds dans le processus d'indemnisation, la société civile a appelé à des mécanismes stricts pour garantir la crédibilité du processus.
Zacharie Kingombe, militant de la Lutte pour le Changement (Lucha) à Kisangani, a déclaré avoir demandé au ministre d'établir des mécanismes de traçabilité, de transparence et de crédibilité pour mettre fin aux dérives passées.
Le ministre Ngefa se serait montré réceptif, assurant les délégations qu'il travaille actuellement avec une équipe pour harmoniser les procédures avant la reprise des activités de l'établissement. L'objectif est d'éviter de « décrier ce qu'on a décrié hier » en assurant une gestion saine et équitable.
Stony Mulumba Sha Mbuyi
