La relance des opérations militaires contre les rebelles ADF dans la chefferie des Babila-Kakwanza, en territoire de Mambasa, suscite à la fois espoir et inquiétude au sein des communautés locales. Si ces actions des forces de défense visent à neutraliser les groupes armés actifs dans la région, la société civile redoute des conséquences sécuritaires pour les populations civiles, particulièrement dans les zones rurales.
Les forces vives locales ont alerté vendredi 12 décembre sur le risque de représailles que pourraient mener les combattants ADF en fuite. Selon elles, ces assaillants pourraient s’en prendre aux cultivateurs, souvent isolés dans leurs champs, notamment dans les zones frontalières entre le territoire de Mambasa, en province de l’Ituri, et le secteur de Beni-Mbau, au Nord-Kivu. Cette zone est régulièrement citée comme un couloir de passage utilisé par les groupes armés lors de leurs mouvements.
Face à cette menace, la société civile appelle les cultivateurs à faire preuve d’une grande vigilance et à limiter les déplacements vers les champs éloignés sans garanties sécuritaires. Elle exhorte également les services de sécurité à renforcer leur présence sur le terrain, en multipliant les patrouilles et les dispositifs de protection afin de prévenir toute attaque contre les civils.
Tout en soutenant les efforts militaires engagés contre les ADF, les acteurs de la société civile insistent sur la nécessité d’une coordination étroite entre les forces de défense, les autorités locales et les communautés. Ils estiment que la protection des civils doit rester une priorité absolue afin d’éviter de nouvelles pertes humaines et de préserver la stabilité dans cette région déjà fragilisée par l’insécurité chronique.
Pascal NDUYIRI
