Très déçu,le député national Justin Bitakwira a exprimé son mécontentement après son exclusion du présidium de l'Union Sacrée, la famille politique du Chef de l’État, Félix Tshisekedi. le député d'Uvira s'en prend comme il sait si bien le faire au secrétaire permanent de cette plateforme politique : «On a comme l'impression que nous avons désormais un vice - président dans ce pays (...)». L'accusant de diviser plutôt que d'unir.

«Il vient davantage diviser qu’unir. Il doit avoir 24 heures pour déchirer son papier et revoir sa copie, car il a travaillé dans une salle non éclairée ! » a-t-il déclaré, revendiquant sa capacité à mobiliser des centaines de milliers de personnes. « Je peux faire un meeting de 400.000 ou 500.000 personnes. André Mbata a déjà réuni 500 personnes où ? Peut-être dans un auditoire ».

Et de conclure

« Nous sommes les représentants politiques des Wazalendo qui se battent sur le terrain. Il ne faut pas nous minimiser ! » s’indigne Justin Bitakwira.

Union sacrée: De 6 à 40 membres,une restructuration qui divise.

Il fallait s’y attendre. Au lendemain de la nouvelle restructuration du présidium de l’Union sacrée qui passe de six à quarante membres, les réactions fusent de partout. La dernière en date est celle du député national Steve Mbikayi, élu de la ville de Kinshasa qui n’a pas mis sa langue en poche pour s’attaquer ouvertement à son collègue André Mbata.

« Ce que l'honorable Mbata a fait est une grosse erreur. Nous nous sommes tous battus pour demander cette restructuration et le Chef nous a compris. Par contre, ce que l'honorable Mbata a fait, c'est pour empirer la situation »a-il déclaré à son tour le député national Steve Mbikayi.

Selon les informations du journaliste d'investigation, Siméon Isako, quelques caciques, essentiellement membres de l'ancien présidium et autres hautes personnalités de la plateforme, s'opposent à la récente restructuration. "Un présidium de 40 membres n'existe nulle part au monde. Ceci ressemble littéralement à un panier à crabes, un machin sans âme ni discipline". Nombreux dénoncent le secrétaire permanent, André Mbata. Celui-ci est allé à l'encontre des orientations données par la Haute autorité de référence en mettant en avant plan ses propres sentiments. 

Sinon, comment expliquer la disparition de l'organe suprême de décision?

"Comment placer au même niveau Vital Kamerhe, Augustin Kabuya, Sama Lukonde, Judith Suminwa avec des individus qui ne sont que l'ombre d'eux-mêmes? s'interrogent plusieurs élus. "Il faut mettre sur pied une coordination de ce présidium", réclament certains hauts responsables de la famille politique de Tshisekedi.

Roger AMANI