Alors que les regards étaient tournés vers Washington pour la signature d’un accord de paix entre Kinshasa et Kigali, les échos des combats ont résonné dès l’aube dans les montagnes du Sud-Kivu ce 05 décembre 2025. Dans la chefferie de Kaziba, territoire de Walungu, les Forces armées de la RDC (FARDC) ont repris les hostilités contre les rebelles de l’ AFC/M23, accusés d’être soutenus par le Rwanda.
Des tirs nourris ont été signalés dans plusieurs localités, plongeant les populations civiles dans la peur et l’incertitude. Les affrontements se sont intensifiés au fil des heures, forçant de nombreuses familles à fuir vers des zones supposées plus sûres.
Plus au nord, dans le village stratégique de Mudaka, à une vingtaine de kilomètres de Bukavu, un autre front s’est ouvert. Ici, les rebelles du M23 affrontent les Wazalendo, des groupes d’autodéfense locaux, épaulés par les FARDC. Les combats y sont décrits comme d’une rare intensité, et se poursuivent à l’heure actuelle.
Malgré certaines affirmations relayées dans les médias, la cité de Kamanyola demeure sous le contrôle du M23, selon des sources locales concordantes.
Cette flambée de violence intervient un jour après la signature d'un accord de paix entre les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame à Washington. Une signature sans poignée de main, symbole d’une paix encore fragile, voire illusoire, sur le terrain.
Alors que les diplomates parlent de désescalade, les populations du Sud-Kivu, elles, continuent de vivre au rythme des bombardements et des déplacements forcés.
