Alors que la signature de l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda est attendue ce 4 décembre, les détonations ont une fois de plus remplacé les discours. Dès 8h30, les combats ont repris avec intensité, opposant les FARDC et leurs alliés aux rebelles du M23, toujours soutenus par Kigali.
Ironie tragique du calendrier: le jour censé marquer un tournant vers la paix s’est ouvert sur une nouvelle flambée de violence. Missiles, échanges nourris de tirs, civils pris au piège… Le décor est celui d’un accord de paix déjà mis à mal avant même d’être signé.
Le terrain, toujours disputé
Selon des sources locales, ces affrontements s’inscrivent dans la continuité des hostilités entamées le 2 décembre. Le bilan provisoire est lourd: quatre morts, plusieurs blessés, et des infrastructures civiles ; maisons, écoles réduites en cendres par les projectiles croisés.
La situation sur le terrain reste confuse. Si le M23 contrôle toujours Kamanyola depuis février 2025, la zone voisine de Katogota demeure un no man’s land stratégique, théâtre d’un bras de fer sanglant entre les deux camps.
Pendant que les chancelleries s’activent à Washington pour finaliser un accord censé ramener la stabilité dans l’Est congolais, la réalité du terrain rappelle cruellement que les armes, elles, n’ont pas encore été déposées. La question demeure: peut-on signer la paix pendant que les bombes pleuvent encore ?
Roger AMANI
