La cité de Kipupu, chef-lieu du secteur d’Itombwe dans le territoire de Mwenga (Sud-Kivu), est passée ce samedi 13 décembre sous le contrôle des combattants de l’AFC/M23, selon des sources locales issues de la société civile.
Les rebelles, appuyés selon plusieurs rapports des experts des Nations-Unies par des éléments de l’armée rwandaise, auraient lancé une offensive éclair dans la matinée, forçant les forces loyalistes à battre en retraite. Aucun bilan officiel n’a encore été communiqué, mais des mouvements de panique et des déplacements de populations ont été signalés dans les localités environnantes.
Une progression inquiétante dans les hauts plateaux
La prise de Kipupu marque une nouvelle avancée stratégique pour la coalition rebelle dans les hauts plateaux du Sud-Kivu, une zone déjà fragilisée par des années de conflits armés. Située sur un axe reliant plusieurs territoires frontaliers, la cité revêt une importance géopolitique majeure dans le contrôle des routes commerciales et des zones minières.
La population, livrée à elle-même, appelle à une intervention rapide des autorités nationales et de la communauté internationale.
Jusqu’à présent, ni le gouvernement congolais ni les FARDC n’ont réagi officiellement à cette prise. La société civile de Mwenga dénonce un abandon des populations locales et exhorte Kinshasa à renforcer la présence militaire dans la région.
« Kipupu est tombée sans résistance significative. Nous craignons pour la sécurité des civils restés sur place. Il faut une réaction urgente », a déclaré un acteur local joint par téléphone.
Cette nouvelle conquête de l’AFC/M23 intervient dans un contexte régional tendu, alors que les efforts diplomatiques peinent à contenir l’escalade des violences dans l’est de la RDC.
Roger AMANI
