La décision du gouvernement de suspendre les motions de défiance contre les gouverneurs de province continue de susciter de vives réactions au sein de l’opposition congolaise. Ce jeudi, Prince Epenge, cadre de la plateforme Lamuka et membre d’Addcongo, a fustigé ce qu’il qualifie d’ abus de pouvoir grave et rétrograde .
Selon lui, cette mesure prise sous le régime du président Félix Tshisekedi constitue une atteinte directe aux prérogatives constitutionnelles des assemblées provinciales, notamment à leur droit de contrôle sur les exécutifs locaux.
« La stérilisation des missions législatives et de contrôle des députés provinciaux par le régime Tshisekedi est un acte d’ivresse du pouvoir. Désormais, la RDC n’est plus régie par la Constitution, mais par la volonté d’un seul homme », a-t-il déclaré.
L’opposition dénonce un recul démocratique et redoute une recentralisation autoritaire du pouvoir à Kinshasa. Pour Prince Epenge, cette décision illustre une dérive institutionnelle et traduit une volonté manifeste d’étouffer toute forme de contre-pouvoir.
Alors que la controverse enfle, plusieurs formations politiques appellent à une mobilisation citoyenne pour défendre les acquis démocratiques et le respect de la Constitution. Le gouvernement, lui, n’a pas encore officiellement réagi à ces accusations.
Le Parlement a été saisi afin d’obtenir des explications du Vice-Premier ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani.
Dénis Ngalamulume
