Une violente tentative d’évasion a secoué la prison centrale de Kalemie dans la province du Tanganyika ce vendredi 12 décembre, semant la panique dans plusieurs quartiers de la ville. Selon les premières informations, cinq détenus mineurs sont parvenus à s’échapper, tandis que trois autres ont été blessés dans l’opération.
L’incident s’est produit aux premières heures de la journée, lorsque des coups de feu ont retenti aux abords de l’avenue Route Makala, où se situe l’établissement pénitentiaire. Des témoins rapportent avoir entendu plusieurs détonations, provoquant un vent de panique parmi les habitants.
D’après la cheffe de la division provinciale de la justice, les détenus à l’origine de la tentative ont déclenché un incendie à l’intérieur de la prison. Le feu a ravagé plusieurs installations, notamment les bureaux administratifs, dont les dossiers ont été entièrement calcinés. Une partie de la toiture s’est également effondrée sous l’effet de la chaleur intense.
Face à la gravité de la situation, les forces de l’ordre sont rapidement intervenues. Le gouverneur de la province du Tanganyika, Christian Kitungwa, a salué leur réactivité:
« Une tentative d’évasion a eu lieu ce vendredi à la prison centrale de Kalemie. Grâce à l’intervention rapide et efficace de nos forces de l’ordre, elle a été immédiatement mise en échec. Les bruits entendus ce matin étaient des tirs de sommation. La situation est totalement revenue à la normale. J’appelle la population au calme et à vaquer librement à ses occupations. Je salue le professionnalisme de nos forces de sécurité », a-t-il déclaré sur son compte X.
Les autorités ont ouvert une enquête pour déterminer les circonstances exactes de cette tentative d’évasion et retrouver les fugitifs. Des mesures de sécurité renforcées ont été mises en place autour de la prison et dans les quartiers environnants.
Cet incident relance le débat sur les conditions de détention et la sécurité dans les établissements pénitentiaires en République Démocratique du Congo, souvent confrontés à la surpopulation et au manque de moyens.
Roger AMANI
