La colline de Kele, qui couvre une partie des communes de Mbumba et Mabondo à Tshikapa, vit une crise humanitaire et sanitaire aiguë : les habitants sont privés d'eau potable de la REGIDESO depuis six ans. Cette situation critique remonte à l'effondrement du pont Kasaï, qui a détruit la principale conduite d’alimentation en eau.
Malgré les alertes, les familles sont contraintes d'utiliser l'eau des puits et rivières non aménagés, une source insalubre qui expose particulièrement les femmes et les enfants aux maladies hydriques.
« Les maladies hydriques se multiplient et les déplacements pour chercher de l’eau représentent un fardeau quotidien », selon une habitante.
Le manque d'eau stable et salubre est synonyme d'insécurité sanitaire permanente pour les familles.
Des promesses à "95 %" qui ne se concrétisent pas
Pour rétablir le service, la construction d'une passerelle destinée à supporter les conduites d'eau avait été planifiée et annoncée comme imminente par les autorités provinciales.
En mai 2025, le gouverneur Crispin Mukendi Bukasa affirmait même que les travaux étaient « à 95 % terminés ». Pourtant, à ce jour, aucune mise en service réelle de l’eau potable n'a eu lieu.
La patience de la population a atteint ses limites. Les habitants dénoncent l'érosion de leur confiance :
« Nous sommes épuisés d’attendre. Chaque visite des autorités est suivie de discours rassurants, mais nous n’avons toujours pas d’eau », confie une résidente.
La société civile locale et les organisations interpellent régulièrement la REGIDESO et les autorités, dénonçant le manque de suivi et de transparence dans la gestion de ce projet vital. La population de Kele exige désormais des actes concrets – l'eau dans les robinets – et non plus de simples promesses.
Rédaction
