La province de la Tshopo, sous la direction de son Gouverneur intérimaire, Didier Lomoyo, s'engage résolument dans l'accélération des réformes fiscales. C’est dans ce contexte que s'est tenue, ce mardi 4 novembre à Kisangani, chef-lieu de la province, une matinée de sensibilisation sur la réforme de la fiscalité directe, ciblant les assujettis locaux, peut-on lire sur le tweet de l'ACP.

Ouvrant solennellement les travaux de cette matinée de sensibilisation, le Gouverneur intérimaire a insisté sur le rôle fondamental de la fiscalité dans l'édifice étatique et social. Reprenant les principes de la bonne gouvernance financière, Didier Lomoyo a déclaré :

«La fiscalité est le cœur battant de l’État, car elle finance les politiques publiques et soutient la justice sociale. C’est en ces termes que je lance solennellement la matinée sur la réforme de la fiscalité directe ».

Cette déclaration souligne la nécessité d'une adhésion citoyenne à l'impôt, en établissant un lien direct entre le civisme fiscal et l'amélioration des services publics (santé, éducation, infrastructures). Pour le gouvernement provincial, la fiscalité n’est pas uniquement un instrument de prélèvement, mais un véritable levier de redistribution et d'équité sociale.

La réforme fiscale : simplification et digitalisation

L'initiative de sensibilisation à Kisangani s'inscrit dans le cadre d'un engagement plus large du gouvernement congolais en faveur de la modernisation du système fiscal. Le Gouverneur Lomoyo a rappelé que la RDC s'est engagée depuis 2010 dans un processus visant à rendre la fiscalité plus efficace et transparente.

Les deux axes majeurs de cette réforme, promus à l'attention des contribuables de la Tshopo, sont :

1. La simplification du système fiscal : Réduire la complexité administrative pour faciliter la déclaration et le paiement des impôts par les assujettis.

2. La transparence et la digitalisation : L'utilisation accrue des technologies numériques pour la collecte et la gestion des recettes fiscales. La digitalisation est considérée comme essentielle pour lutter contre la fraude et la corruption, et pour élargir la base imposable de manière juste.

Pour la province de la Tshopo, le succès de la réforme de la fiscalité directe revêt une importance particulière, notamment dans le contexte de la décentralisation. Un meilleur recouvrement de l'impôt permettrait de sécuriser les recettes propres de la province, réduisant ainsi la dépendance aux transferts du pouvoir central; de disposer des moyens financiers nécessaires pour relancer les investissements publics cruciaux (réhabilitation des voiries, soutien aux services sociaux de base) à Kisangani et dans les territoires.

En sensibilisant les assujettis sur ces réformes, les autorités provinciales cherchent à transformer la perception de l'impôt, le faisant passer d'une contrainte à une contribution vitale à l'autonomie et au développement de la Tshopo. L'objectif est de consolider le pacte social entre l'État provincial et les contribuables.

Stony Mulumba Sha Mbuyi