En mission officielle dans la province de la Tshopo, le ministre des Infrastructures et Travaux publics, John Banza Lunda, a effectué ce mardi 2 septembre 2025 une tournée d’inspection sur plusieurs chantiers de la Route nationale numéro 4 (RN4) et de la voirie urbaine de Kisangani. Objectif est d'évaluer l’avancement des travaux et s’assurer de l’accélération des projets jugés prioritaires par le gouvernement.

Au pas de charge, John Banza a visité des sites stratégiques sur l’axe Kisangani–Lubutu. Parmi eux, le PK 17+67, où se construit un dalot cadre et un canal d’évacuation de 4 x 4 mètres, ainsi que le pont Kangenge, en reconstruction après sa démolition récente. D’autres points, tels que le pont Batchebo (PK 19), la stabilisation de la chaussée au PK 32+00, l’installation de caniveaux au PK 32+500 ou encore l’usine de concassage au PK 33, ont également été inspectés.

La première phase de réhabilitation, longue de 258 km, s’inscrit dans un projet global de près de 748 km sur la RN4, considérée comme l’un des principaux corridors économiques du pays.

Devant les ingénieurs et techniciens mobilisés sur le terrain, le ministre a souligné la portée nationale de ce chantier : 

« La RN4 est stratégique, elle relie des points essentiels et assure le ravitaillement en carburant et en denrées alimentaires jusque dans la capitale. Les travaux rencontrent des difficultés, mais nous recentrons les priorités et accélérons le rythme », a affirmé John Banza.

Il a également insisté sur le respect des conditions de travail des ouvriers et le suivi rigoureux de la première tranche de financement déjà disponible.

Une mission sous mandat présidentiel

La tournée de John Banza s’inscrit dans le cadre d’un mandat confié par le président Félix Tshisekedi, déterminé à accélérer la modernisation des infrastructures. Le ministre a ainsi rappelé que l’usine de préfabriqués de Kisangani reste une priorité. Cette structure est appelée à produire les matériaux nécessaires à la construction des écoles, des camps militaires et des logements sociaux pour les travailleurs.

Au-delà du suivi technique, cette descente traduit la volonté du gouvernement de réaffirmer la place de la Tshopo dans la stratégie nationale de désenclavement. La relance effective des chantiers de la RN4 apparaît comme un levier pour dynamiser les échanges commerciaux et garantir l’approvisionnement régulier des grandes villes du pays.

Abdoul ULAFIA