La liberté de la presse continue de subir de graves violations dans la province de la Tshopo. Le dernier incident en date s’est produit ce lundi 1er décembre 2025 à Kisangani, où un journaliste membre de la Dynamique des Médias en Ligne de la Tshopo a été arbitrairement séquestré alors qu’il couvrait une activité officielle de l’autorité provinciale à la mairie.
Selon un communiqué de presse publié par la Dynamique, les agents à l’origine de cet acte ont été identifiés comme appartenant au gouvernorat. Ils ont violemment arraché au journaliste son matériel de reportage, avant de formater intégralement son téléphone professionnel, effaçant ainsi toutes ses données liées à son travail. Ce geste visait, selon eux, à empêcher la fuite d’un discours qualifié d’incendiaire, tenu par le Gouverneur ad intérim.
La Dynamique dénonce fermement cet acte d’intimidation, qu’elle qualifie de grave atteinte à la liberté d’informer, pourtant garantie par la Constitution de la République Démocratique du Congo et par les textes internationaux auxquels le pays a souscrit. Elle suit de près l’évolution de ce dossier et appelle l’ensemble des journalistes à la vigilance, à la solidarité professionnelle et à dénoncer toute entrave à leur travail.
« La presse libre n’est pas un luxe, c’est une nécessité pour une démocratie vivante », conclut le communiqué, signé par Jean-Claude Fundi, vice-président de la Dynamique.
Un appel de plus à la protection des journalistes dans un climat où l’exercice libre du métier devient de plus en plus périlleux.
Denis Ngalamulume
